jeudi 7 mai 2009

Baclesse utilise la chaleur pour tuer les tumeurs - Imma Benítez

Normandie
samedi 01 novembre 2008
Baclesse utilise la chaleur pour tuer les tumeurs

L'équipe qui a opéré la première patiente du centre Baclesse à l'aide d'une aiguille à radio-fréquence. Le docteur Brenac (masquée) a utilisé le scanner (en arrière-plan) pour localiser la tumeur. : DR
Le centre anti-cancer de Caen recourt désormais à la radio-fréquence pour soigner les poumons. Il est le seul en Normandie.
Baclesse vient de réaliser une première, dans ses murs : détruire une tumeur du poumon à l'aide de la radio-fréquence. « La patiente, soignée le 23 septembre, va très bien, précise Frédérique Brenac, médecin radiologue au centre de lutte contre le cancer de Caen. Un autre malade sera traité avant la fin de l'année. »
C'est la première fois que l'établissement bas-normand utilisait cette technique, déjà courante dans d'autres centres anti-cancer. Le docteur Brenac en explique le principe : « Une aiguille, reliée à un générateur de courant électro-magnétique, est piquée dans la tumeur. Sa pointe chauffe lentement. Les cellules cancéreuses, dont la température grimpe jusqu'à 70 °C, sont alors détruites. »
« On met juste un pansement »
La technique est simple. Baclesse ne l'applique que pour les tumeurs pulmonaires mais on peut aussi l'utiliser pour le foie et les tumeurs non cancéreuses dans les os.
Comment se déroule une intervention ? « Le patient est installé sur la table d'un scanner. Il est sous anesthésie générale. En se guidant avec les images du scanner, on pique l'aiguille de radiofréquence entre les côtes pour atteindre la tumeur. Elle s'y déploie comme les baleines d'un parapluie. On délivre ensuite le courant pendant vingt à trente minutes. »
L'aiguille repliée, elle est retirée, laissant seulement un petit trou : « Il n'y a pas d'incision à refermer, on met juste un pansement. »
Pour certaines tumeurs
Un procédé beaucoup moins lourd que la chirurgie, qui oblige à ouvrir le poumon, ou que la chimiothérapie. Mais il n'est pas neutre, outre les habituels mais rares risques d'infection liés à toute opération. Un peu de sang peut se retrouver dans les poumons, mais il s'évacuera naturellement.
La complication la plus fréquente (un cas sur deux) est le pneumothorax : de l'air qui s'installe dans la plèvre, l'enveloppe qui entoure les poumons. « Le plus souvent, pas besoin d'intervention, indique Frédérique Brenac. Dans de rares cas, on pose un drain pour chasser cette poche d'air. »
La radio-fréquence est essentiellement proposée aux patients atteints de métastases (lésions provoquées par la dissémination du cancer d'un autre organe). Elle ne permet qu'exceptionnellement de soigner un cancer primitif, provoqué par le tabac.
Baclesse n'a pas prévu, pour l'instant, de l'étendre à d'autres organes. Au CHU, en revanche, des chirurgiens l'utilisent parfois pendant des opérations sur le foie.
Laurent NEVEU.

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